En trek, dormir n’est pas un simple détail logistique. C’est une question de survie pour vos mollets, votre bonne humeur et votre envie de repartir le lendemain. Et entre la tente plantée sous les étoiles, le refuge perché en montagne ou la chambre d’hôte avec confiture maison, ce ne sont pas les options qui manquent ! Mais chacune a ses avantages et ses inconvénients. Petit tour des différents types d’hébergement à considérer pour planifier votre prochain trek, pour que vos nuits soient aussi belles que vos journées de marche.
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Le bivouac : la liberté, mais encadrée
Ah, le bivouac. Rien que le mot sent bon l’aventure, la rosée du matin et les nouilles au réchaud. Dormir dehors, c’est choisir l’immersion totale, loin des réseaux et des dortoirs. Mais ne confondez pas bivouac et camping sauvage : le premier est toléré dans certaines conditions, le second est souvent interdit.
Concrètement, le bivouac consiste à installer son campement à la tombée de la nuit et à repartir au petit matin, et surtout sans laisser de trace. Une nuit courte, mais magique. Sauf quand il pleut, que le sol est en pente et que vous avez oublié les sardines (on parle des piquets de tente évidemment, pas des conserves… Encore que !).
Attention toutefois : de nombreux espaces naturels protégés (parcs nationaux, réserves naturelles, littoraux, sites Natura2000…) interdisent le bivouac ou l’autorisent sous conditions strictes. Mieux vaut jeter un oeil sur les sites officiels des parcs avant de planter votre tente sur un terrain défendu. Ça vous évitera l’amende au petit dej’ …
Le refuge : la cabane perchée où tout le monde ronfle
Le refuge, c’est un peu la maison secondaire du randonneur. Parfois rustique, parfois presque luxueux (avec tarte maison et douche chaude), il offre un abri sûr et souvent une belle ambiance montagnarde. Et son charme authentique en fait souvent l’option favorite des fans de trek.
Il en existe deux types : les refuges gardés, avec accueil, repas et réservation (parfois obligatoire, surtout l’été ou sur les itinéraires les plus fréquentés), et les refuges non gardés, ouverts librement, mais sans services. Pensez hôtel en pleine montagne ou petite cabane dans les bois. À vous de choisir !
C’est l’option sûre quand la météo s’annonce capricieuse ou que vos jambes refusent d’aller plus loin. En revanche, il faut aimer la promiscuité (pensez aux boules Quies), et accepter de dormir au rythme des autres. Les places étant limitées, pensez à réserver, surtout en pleine saison.
L’hébergement en dur : le confort avec un C majuscule
Dormir en gîte, en auberge ou même en petit hôtel rural, c’est dire oui à la douche chaude, au lit moelleux et parfois au plat du jour fait maison. Ce type d’hébergement convient parfaitement aux treks passant par des villages ou des vallées accessibles. Il permet de voyager plus léger (pas besoin de tente, de popote, ou de matelas auto-gonflant récalcitrant).
C’est la solution de choix pour les randonneurs débutants, les familles, ou ceux qui aiment marcher le jour et bien dormir la nuit. Bien sûr, on perd un peu le charme de l’isolement, mais on gagne en confort (et parfois en fromage local).
Dormir chez l’habitant : l’aventure humaine
Chez l’habitant, on ne dort pas seulement sous un toit, on entre dans une maison, un monde, parfois une histoire. C’est le choix des randonneurs curieux, amateurs de rencontres, de produits locaux et de bons conseils sur les sentiers. Que ce soit en chambre d’hôtes, en ferme d’accueil ou en tiny house planquée au fond d’un vallon, vous y trouverez souvent plus qu’un lit : une table partagée, un accent du cru, et peut-être même une recette à emporter.
En revanche, cette option demande souvent un peu d’organisation : il faut repérer les villages sur votre itinéraire, réserver à l’avance et parfois marcher quelques kilomètres en plus pour atteindre la maison salvatrice.
Ou bien vous la jouer Pékin Express, et partir avec l’idée de trouver chaque jour quelqu’un chez qui passer la nuit. L’option la plus risquée, mais peut-être la plus riche humainement.
Ce qu’il faut toujours vérifier : les règles du jeu
Que vous plantiez votre tente ou réserviez un lit, une seule règle : être en conformité avec la réglementation locale. Car si la montagne est libre, elle n’est pas une zone de non-droit. Certaines zones interdisent strictement le bivouac, d’autres le réglementent très précisément (plages horaires, altitude minimale, distance des routes, etc.).
Prenez le temps de consulter les sites des parcs naturels (nationaux ou régionaux), les signalétiques sur le terrain, ou vous renseigner auprès des préfectures lorsque vous prévoyez votre itinéraire et vos arrêts. Ça évitera les mauvaises surprises.
Conclusion : dormir où on veut… ou presque
Il n’existe pas une bonne façon de dormir pendant un trek. Il y a des envies, des contraintes, des humeurs aussi. Parfois, on rêve de solitude sous les étoiles. Parfois, on veut juste un matelas sec et un repas chaud. L’important, c’est de respecter le lieu, les règles, et de faire les choix qui rendent l’aventure plus belle. Après tout, c’est pas l’arrivée qui compte… C’est la sieste.