Queyras : 4 jours en randonnée, astronomie et refuges sur le GR58

Saint-Véran : plus haut village d’Europe 

Rendez-vous à 8h30 à la gare de Montdauphin-Guillestre, après un trajet en train de nuit pratique. Nous arrivons frais et prêts pour l’aventure ! Nous retrouvons notre Captain et le groupe avant de mettre le cap sur Saint-Véran, le plus haut village d’Europe, perché à 2 040 mètres d’altitude. Niché au cœur du Parc naturel régional du Queyras, ce village classé parmi Les Plus Beaux Villages de France est le point de départ idéal pour une aventure céleste hors du commun.

Car ce soir, nous avons une chance exceptionnelle : dormir à l’Observatoire de Saint-Véran, à 3 000 mètres d’altitude ! Ici, loin de toute pollution lumineuse, sous un des ciels les plus purs d’Europe, nous allons plonger dans l’univers aux côtés des passionnés qui font vivre ce lieu d’exception. Avec 150 nuits claires par an, l’observatoire fait partie des cinq meilleurs spots au monde pour scruter les étoiles.

On commence par lever les yeux en plein jour, avec une observation du soleil et une introduction à l’astronomie. Puis, place à l’exploration des lieux : coupole, télescopes, instruments d’observation, tout le matériel qui permet de remonter le fil du temps jusqu’aux confins de l’univers. Ce soir, on passe la nuit la tête dans les étoiles, au plus près de l’infini.

Après un bon repas préparé et partagé ensemble, place au spectacle nocturne : on passe 2 à 3 heures sous la coupole à scruter le ciel étoilé, les constellations et peut-être même quelques étoiles filantes, si la météo est de la partie. Et parce qu’une nuit à l’observatoire ne serait pas complète sans un lever de soleil grandiose, on met le réveil tôt pour admirer les premières lueurs du jour sur les sommets.

À la conquête des sommets alpins

Réveil aux aurores pour un lever de soleil inoubliable sur les crêtes. Après un bon petit-déjeuner à l’observatoire, on attaque la descente vers les vestiges de l’ancienne mine de cuivre de Saint-Véran, avant de repartir à la conquête des sommets ! Nous pouvons laisser nos sacs, nous les retrouverons au refuge.

Direction la frontière italienne, avec en ligne de mire deux ascensions mythiques : le Pic de Caramantran (3 021 m) et Rocca Bianca (3 051 m). Là-haut, la vue sur les vallées italiennes et l’arc alpin nous coupe le souffle. Entre crêtes panoramiques, bonne humeur et grand bol d’air, cette journée sent bon l’aventure.

On termine en douceur avec une descente vers le refuge où nous passerons la nuit, où les marmottes nous accueillent pour une nuit sous les étoiles.

On attaque la journée avec un bel objectif : l’ascension du Pic Foréant (3 081 m). Là-haut, c’est un festival de sommets à perte de vue, une carte postale en version XXL qui s’étend bien au-delà des Alpes. La suite ? Une traversée sauvage en limite de la réserve naturelle, entre lacs d’altitude scintillants, alpages fleuris et torrents cristallins. Chaque pas est une invitation à la contemplation (et une bonne excuse pour souffler un peu).

On redescend tranquillement vers La Monta, le cœur léger et la tête remplie des merveilles du Queyras. Niché à 1 700 mètres d’altitude, au pied des majestueuses montagnes du Queyras, le Refuge de La Monta est une véritable invitation à la déconnexion et à l’aventure. Installé dans un ancien hameau typique, ce refuge allie parfaitement authenticité et convivialité, offrant un cadre chaleureux pour une nuit en pleine nature.

Avec ses dortoirs confortables, ses espaces communs accueillants et sa grande terrasse ensoleillée, c’est l’endroit parfait pour reprendre des forces après une journée d’exploration. Ici, la cuisine maison met à l’honneur les saveurs locales : une soupe chaude aux herbes de montagne, une tarte aux myrtilles du coin, ou encore une généreuse raclette au fromage du Queyras.

Les lacs du Malrif. 

Pour conclure ce séjour en apothéose, direction l’un des joyaux du Queyras : les somptueux Lacs du Malrif. Perchés à plus de 2 500 mètres d’altitude, les Lacs du Malrif sont parmi les plus beaux spots du Queyras. Ces trois lacs d’altitude, nichés au cœur d’un décor sauvage, offrent un spectacle à couper le souffle avec leurs eaux cristallines qui reflètent le bleu du ciel et les cimes environnantes

Le Grand Laus, à 2 580 mètres, est le plus vaste et le plus accessible c’est une véritable mer de montagne qui trône dans un cirque naturel entouré de prairies alpines et de crêtes acérées un endroit parfait pour une pause contemplative ou un bain pour les plus courageux·ses. Le Lac Mézan, à 2 660 mètres, plus petit et plus intime, se cache quelques mètres au-dessus du Grand Laus ses eaux limpides et son cadre paisible en font un spot idéal pour les amateurs de tranquillité. Le Petit Laus, perché à 2 690 mètres, se mérite après une dernière montée de là-haut la vue est imprenable sur toute la vallée et les sommets du Queyras

Ce trio de lacs glaciaires offre une immersion totale en pleine nature loin de l’agitation un décor grandiose et apaisant qui clôture le séjour sur une note magique et inoubliable

Les plus motivé·es pourront prolonger l’exploration vers d’autres lacs cachés ou pousser encore plus haut pour un dernier panorama XXL sur les Alpes. Un final grandiose, inoubliable jusqu’au dernier pas.

Nous serons de retour à la gare de Montdauphin-Guillestre pour 18h, parfait pour prendre un train de nuit.