Trek dans les Écrins : sur les plus beaux panoramas du massif

On se retrouve au village de Mizoën pour ceux qui viennent en voiture, ou à l’arrêt de bus du Freney d’Oisans pour ceux qui arrivent en transports en commun (ligne LER 55 Grenoble-Briançon).

Pour cette première journée, on démarre en douceur avec une belle mise en jambes : 1h30 de marche sur un sentier en balcon qui surplombe le lac du Chambon. Face à nous, les impressionnantes faces nord du massif des Écrins imposent le décor. Ici, on privilégie les itinéraires en traversée, histoire d’en prendre plein les yeux à chaque pas.

Notre refuge du soir nous attend, perché sur les hauteurs dans un cadre bucolique. Une belle entrée en matière pour bien commencer l’aventure !

Difficile de mettre des mots sur ce qui nous attend aujourd’hui… mais on peut déjà vous dire une chose : c’est grandiose !

On traverse le Plateau d’Emparis, un paysage vallonné où les lacs scintillent entre les pâturages. Autour de nous, les troupeaux de vaches et de brebis ponctuent ce décor alpin paisible. Et face à nous, les immenses faces nord des Écrins se dressent, hérissées de glaciers. Le contraste est saisissant, presque irréel.

On termine cette belle journée par l’ascension d’un sommet dominant le plateau, avant de redescendre astucieusement vers le refuge le plus chouette du coin. Bonus : pour ceux qui veulent pousser la détente jusqu’au bout, un sauna est accessible sur place (10 € à régler directement au refuge).

Aujourd’hui, on remonte le temps en suivant les anciens sentiers des bergers, ceux qu’ils empruntaient pour rejoindre leurs alpages. Ces « chemins d’avant » serpentent entre vallons et crêtes, nous offrant une progression douce mais toujours immersive.

Au sommet du Signal de la Grave (2 445m d’altitude), la récompense est totale : un panorama à 360° sur les sommets environnants, entre la Meije (3 984 m), le Râteau (3 809 m) et les grandes étendues sauvages du massif des Écrins. Une vraie bouffée d’air frais.

À midi, on pose nos sacs pour un pique-nique avec vue, perché entre ciel et montagnes. Le genre de repas où chaque bouchée a un goût d’aventure, assis face aux glaciers qui scintillent au loin.

L’après-midi, on s’aventure sur un sentier discret et peu fréquenté, un petit bijou d’itinéraire qui nous mène tout droit à notre refuge du soir. Et quel refuge ! Perché au-dessus d’un lac, avec les grands glaciers des Écrins en toile de fond, il semble tout droit sorti d’une carte postale.

Le soir, on partage un dîner montagnard réconfortant, autour de plats généreux et typiques, parfaits pour recharger les batteries. Puis vient le moment de se glisser dans nos draps de sac, bercés par le silence de la haute montagne…

On quitte notre refuge perché pour amorcer la descente vers la vallée de la Romanche, que l’on remonte progressivement jusqu’à sa source. Cette journée marque notre entrée dans le Parc National des Écrins, un territoire sauvage et préservé où la nature règne en maître.

Le sentier serpente à travers une vaste étendue verdoyante, dominée par des falaises imposantes qui flirtent avec les 3 000 mètres d’altitude. Là-haut, entre les vires rocheuses, les chamois sont chez eux. On ouvre l’œil, les jumelles à portée de main, pour tenter d’en apercevoir un en équilibre sur les hauteurs.

Plus bas, c’est une tout autre ambiance : les marmottes sifflent à notre passage et gambadent sur leurs collines herbeuses. Entre ces scènes de vie sauvage et les cimes qui nous entourent – le Pic Gaspard (3 883 m), la Grande Ruine (3 765 m) et bien sûr la Meije (3 983 m) –, l’émerveillement est permanent.

Après une belle journée d’exploration, on atteint notre dernier refuge, un petit bijou niché en pleine montagne. L’endroit idéal pour une dernière soirée sous les étoiles, à partager un bon repas montagnard et revivre ensemble les temps forts de cette aventure.

Ce matin, on entame une montée progressive jusqu’au col d’Arsine (2 345 m), dernier grand passage de notre aventure. De là, on quitte le GR pour un détour qui vaut le coup d’œil : nichés entre les moraines du glacier d’Arsine, deux lacs glaciaires aux eaux turquoise nous offrent un spectacle grandiose. L’endroit parfait pour savourer une pause contemplative avant d’entamer la descente.

Le sentier suit un torrent cristallin, qui serpente joyeusement entre les alpages. On profite des dernières rencontres avec les chamois, qui évoluent sur les pentes, et d’un dernier petit lac avant de plonger dans la forêt de mélèzes. L’odeur des aiguilles sous nos pas, le bruit du vent dans les cimes… Pas de doute, la boucle est bouclée.

Il est temps de redescendre vers la vallée où notre taxi nous attend pour nous ramener à Mizoën et Le Freney-d’Oisans. Pour ceux qui repartent en train, le bus LER 55 vous mènera jusqu’à Grenoble. Fin d’une traversée inoubliable, des images plein la tête et l’envie de repartir déjà !