Partir en trek, c’est goûter à la liberté pure : plus de bureau, plus de Wi-Fi, juste vous, votre sac et le sentier. Mais surtout, il y a un mot-clé qui conditionne toute l’aventure : l’autonomie. Bien gérer son autonomie, c’est savoir anticiper, prévoir et s’adapter pour éviter les galères inutiles. Pas besoin de se transformer en Mike Horn, mais un peu de préparation peut changer beaucoup de choses.
Voici les clés pour gérer efficacement votre autonomie pendant votre prochain trek, que vous partiez trois jours dans le Vercors ou une semaine dans les Pyrénées.
La nourriture : le carburant du randonneur
Ne pas avoir assez à manger, c’est comme partir avec une batterie à 10%. Prévoyez des repas caloriques, faciles à préparer, légers à transporter et bons à manger (si possible). Porridge, purées déshydratées, plats lyophilisés, barres énergétiques ou fruits secs sont vos alliés. Pensez aussi aux petits plaisirs : carrés de chocolat, graines salées, un petit fromage sec… C’est bon pour le moral.
Faites un vrai plan alimentaire : combien de jours ? Combien de repas par jour ? Quelle quantité par repas ? Et prévoyez toujours un repas d’avance au cas où. En effet, il se peut que vous n’avanciez pas toujours au rythme prévu, et dans ce cas mieux vaut avoir été prudent sur sa réserve alimentaire !
L’eau : un besoin vital à ne jamais sous-estimer
En montagne, l’eau est partout… ou nulle part. Tout dépend de la saison. Lors d’un trek en été, lorsqu’il fait chaud, les cours d’eau sont souvent à sec. Alors renseignez-vous à l’avance sur les points d’eau, les sources fiables, les refuges ou cabanes. Emportez des gourdes ou une poche à eau pour transporter au moins 2 litres par personne, si vous marchez à la journée – voire plus. Petit conseil : pensez également à avoir une gourde filtrante ou des pastilles de purification, car il faut jamais boire l’eau à même la rivière. Celle-ci peut être contaminée, c’est très courant. Il faut donc toujours la traiter avant de la boire !
Boire régulièrement, même sans soif, évite les coups de mou, les erreurs d’orientation, et les conflits inutiles avec votre binôme de tente.
Le matériel : ni trop, ni trop peu
La clef, c’est d’être autonome sans porter une maison sur le dos. Tente, duvet, tapis de sol, réchaud, popote, bâtons… Choisissez du matériel léger, compact, mais fiable. Testez tout avant de partir (la tente que vous ouvrez pour la première fois au sommet, c’est rarement une bonne idée).
Vérifiez la météo et adaptez les couches de vêtement (pas besoin de 3 polaires si la température ne descend pas sous les 10°). Et n’oubliez pas les petits indispensables : frontale, boussole, carte papier, trousse de secours, couverture de survie, couteau, briquet, papier toilette.
L’orientation : l’autonomie, c’est aussi savoir où on va
Avoir une trace GPS, c’est bien. Savoir lire une carte, c’est mieux. Apprenez les bases de l’orientation avant de partir : lire une courbe de niveau, identifier un col, estimer une distance ou une pente. En cas de brouillard, d’erreur ou de changement de plan, c’est ce qui fera la différence.
Multipliez les outils : carte IGN, appli GPS (Visorando, OpenRunner, OsmAnd, Whympr…), boussole. Et ne dépendez jamais d’une seule source d’information. Un téléphone, ça tombe, ça se vide, ça bug. Tout comme la bonne vieille carte papier s’écorne, se déchire, se perd. Mieux vaut donc avoir les deux !
Le mental : parce que l’autonomie, c’est dans la tête aussi
Gérer son autonomie, c’est aussi savoir gérer les imprévus : un chemin barré, un jour blanc, une ampoule surprise, une mauvaise nuit. Anticiper, relativiser, et savoir quand rebrousser chemin, c’est une forme de sagesse montagnarde.
Ne vous surchargez pas en pensant à tous les scénarios catastrophes, mais soyez prêts à improviser avec bon sens et lucidité. La liberté n’a de sens que si vous rester en sécurité.
Conclusion : l’autonomie, c’est l’art d’être libre… sans se perdre
L’autonomie en trek, ce n’est pas cocher une case d’aventurier sur Instagram. C’est un état d’esprit, un peu de préparation, et beaucoup de responsabilité. Bien gérée, elle vous ouvre les portes d’expériences uniques, loin des foules, au rythme de vos pas.
Alors le mieux pour découvrir le trek sans vous poser trop de question, et apprendre l’autonomie auprès des meilleurs guides, consultez donc les voyages trek du Club Chilowé !