En 2003, Sylvain Tesson a randonné en itinérance sur plus de 6000 km de la Sibérie au golfe du Bengale pour retracer le parcours des évadés du goulag, qu’il a raconté dans L’Axe du loup.
L’esprit de liberté caractérise indéniablement le “trek” ou randonnée en itinérance, le fait de marcher plusieurs jours d’affilée en dormant chaque soir dans un endroit différent. Ça n’a plus grand chose de naturel pour nous d’avaler 15 à 35 kilomètres par jour et de porter sur le dos tout ce dont on a besoin pour manger, boire et dormir… Pourtant, c’est dans ces moments-là qu’on réalise qu’on a beau être devenus sédentaires, nos ancêtres nomades nous ont légué un amour profond pour la simplicité, l’effort physique et les grands espaces !
Dans cet article, on répond aux 10 questions essentielles qu’on se pose tous sur la randonnée en itinérance.
Sommaire
- Qu’est-ce que la randonnée en itinérance ?
- Quel équipement choisir pour partir en rando itinérante ?
- Comment organiser son sac de randonnée ?
- Comment préparer son itinéraire de rando ?
- Comment s’orienter pendant un trek ?
- Comment se restaurer ?
- Où dormir pendant une randonnée itinérante ?
- Comment partir en trek avec des enfants ?
- Comment ne laisser aucune trace ?
- 10 itinéraires mythiques pour votre première randonnée itinérante
- Conclusion : la France, le pays idéal pour débuter la randonnée en itinérance
Qu’est-ce que la randonnée en itinérance ?
La randonnée en itinérance, aussi appelée trek ou parfois trekking, c’est le fait de randonner sur un itinéraire long, sur plusieurs jours et par étapes.
Contrairement à une randonnée pédestre classique, où l’on marche sur un itinéraire aller-retour ou sur une boucle, pendant un trek la destination d’un jour devient le point de départ du lendemain. Pendant plusieurs jours, on peut ainsi explorer des territoires plus vastes, changeants, et s’imprégner plus longuement des lieux que l’on traverse.
Cette version plus engagée de la randonnée pédestre est donc un excellent moyen de déconnecter de son quotidien, pour peu que l’on ait envie d’aventure et que l’on sache comment bien préparer son périple ! Pour cela, on vous conseille évidemment de partir sur un séjour trek organisé avec guide du Club Chilowé, mais si vous envisagez de réaliser seul·e votre premier trek, lisez absolument la suite.
Quel équipement choisir pour partir en rando itinérante ?
On a tous fait la même erreur la première fois : partir avec un sac beaucoup trop lourd par peur de manquer de quelque chose. C’est pourtant l’une des choses les plus importantes à avoir en tête quand on prépare sa rando : opter pour les équipements les plus essentiels et les plus polyvalents possible.
Voici notre sélection maison, que vous pouvez vous procurer d’occasion sur des sites ou des applis comme Everide.
Les chaussures
Inutile de vous rappeler combien c’est important de prendre soin de ses pieds quand on marche une bonne partie de la journée !
Pour un trek où l’on porte un gros sac à dos, il est recommandé d’opter pour des chaussures à tige haute (pour protéger la cheville), aussi étanche que possible (avec une membrane type Gore-Tex ou Outdry) et avec une bonne semelle (crantée, solide et amortissante).Surtout, surtout, faites-vous conseiller en magasin et choisissez des pompes dans lesquelles vous vous sentez bien.
Pour des rando itinérantes plus courtes, sur deux ou trois jours seulement, une autre option possible est de partir avec une paire de chaussures de trail. Mais pour des durées plus longues, mieux vaut en rester à des chaussures spécifiques pour le trek.
Enfin, équipez-vous de chaussettes en mérinos pour vous protéger des ampoules, protéger vos pieds du froid et épargner les odeurs à vos compagnons de route.
Le sac à dos
En rando itinérante, votre dos est au moins aussi précieux que vos pieds ! Le choix du sac est donc déterminant pour pouvoir profiter au mieux de votre aventure.
La taille va dépendre du format de celle-ci : si vous dormez tous les soirs en dur en mettant les pieds sous la table quand vous arrivez au refuge, un sac de 40 litres sera largement suffisant. En revanche, si vous partez en autonomie avec du matos de bivouac et de la nourriture, partez sur un 50 litres minimum. Mais vous l’avez compris, la pire erreur serait d’opter pour un sac trop grand qu’on remplirait de choses inutiles. Pour faire le plein de bons conseils, suivez donc notre tuto : comment alléger son sac de randonnée ?
Niveau confort, optez pour une armature extérieure si le poids de votre sac dépasse les 10 kilos. Si vous avez facilement chaud, choisissez un panneau dorsal aussi respirant que possible. Enfin, réglez bien les sangles de votre sac à dos de manière à solliciter vos épaules le moins possible.
La tenue tout terrain
Il n’y a pas de mauvais temps, juste du mauvais équipement ! Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il grêle, voici le matos qui va vous permettre de rester le plus au sec possible :
- Tee-shirt thermo-régulant
- Veste polaire
- Doudoune en duvet
- Veste imperméable
- Pantalon déperlant
- Short
- Chaussettes en mérinos
- Paire de bâtons
- Paire de gants et un couvre-chef
Suivez-donc ce lien pour en savoir plus sur les 10 équipements indispensables pour randonner sous la pluie.
Le matériel de bivouac
Si vous prévoyez de bivouaquer pendant votre trek, la clé du confort réside dans un équipement bien choisi. Pas besoin de se ruiner mais il y a quand même certains indispensables à avoir avec soi !
Une tente adaptée
Selon les conditions de votre randonnée itinérante, on vous conseillera une tente 3 saisons pour pouvoir randonner tout au long de l’année, à l’exception des treks hivernaux pour lesquels vous devrez absolument avoir une tente prévue pour le grand froid.
En, effet, une tente 3 saisons vous protègera de la pluie et du vent, mais son isolation thermique est limitée. Elle conviendra donc à la plupart des randonnées itinérantes et vous suivre toute la vie si vous en prenez soin. Elle doit être légère dans le sac à dos, facile à (dé)monter, robuste et étanche.
Un sac de couchage
En fonction de votre budget, choisissez si possible un sac de couchage aussi compressible et léger (entre 600g et 900g, voire moins). En effet, lorsque vous aurez porté votre duvet pendant plusieurs jours lors de votre trek, vous comprendrez la différence que 300g peuvent représenter dans votre sac à dos !
Pour jouer la polyvalence, optez pour un sac de couchage avec une température de confort comprise entre 0 °C et 5 °C. Ce choix vous permettra de n’en avoir qu’une seule et de bivouaquer avec quasiment toute l’année. La plupart des duvets spécifient deux températures sur leur étiquette :
- La “température de confort” correspond à la plage de température recommandée de la tente, celle pour laquelle vous dormirez comme un vrai loir dans votre nid douillet.
- La “température limite” : cette seconde indication correspond à la température la plus basse que vous pourrez normalement endurer avec votre sac de couchage, en position recroquevillée. Bref, en dessous de cette température, mieux vaut ne pas tenter l’expérience… Mais il existe une astuce !
Un drap de soie : l’astuce du randonneur expérimenté
Pour abaisser les valeurs de température de votre sac de couchage, vous pouvez emporter avec vous un drap de soie, également appelé “sac à viande” (quel joli nom !). Ce drap tout léger vous permettra généralement de réduire de 5 degrés environ les températures indiquées sur votre duvet, mais aussi de vous assurer de ne pas le salir : en effet, plus vous laverez votre sac de couchage, moins il sera efficace. On vous recommande donc toujours d’utiliser un sac à viande !
Un matelas
Pour celles et ceux qui privilégient le confort et le peu d’encombrement, choisissez un matelas gonflable. Si vous préférez privilégier la durabilité, un matelas en mousse reste un bon choix selon les conditions, et a l’avantage d’être increvable !
Quel que soit votre choix, vérifiez toujours la “R-Value”, c’est-à-dire la capacité d’isolation thermique de votre matelas. Celle-ci sera toujours comprise entre 0 et 8 :
- Une R-Value de 0 à 2 offre peu d’isolation thermique : vous aurez le confort d’un matelas mais aurez la sensation de dormir à même le sol de termes de températures. OK l’été par temps chaud et à basse altitude mais passez votre chemin le reste du temps.
- Une R-Value comprise entre 2 et 3 offre une isolation correcte, sans être incroyable. C’est celle que vous retrouverez sur la plupart des matelas 3 saisons et qui conviendra à la plupart des situations.
- Une R-Value de 4 à 8 correspond à une isolation extrême, pour les bivouacs hivernaux voir polaires en situation de grand froid. Si c’est ce que vous envisagez d’affronter, sachez qu’au delà de l’équipement il y a de nombreuses compétences de sécurité à avoir avant d’aller dormir dans la neige : pour les acquérir, on vous conseille de vous tourner vers nos séjours de trek hivernal en France durant lesquels ce type de matériel vous sera fourni et où nos guides vous formeront à la sécurité en montagne en conditions hivernales.
Une popote
Vous ne pensiez quand même pas échapper à la corvée de vaisselle pendant votre randonnée en itinérance ?
Pour ne pas remplir la moitié de votre sac avec de la vaisselle en acier inoxydable, on vous conseille d’opter pour du matos compact et ultra-léger : couverts multifonctions, assiettes et bols pliants. N’oubliez pas d’emporter une petite cartouche de gaz et un briquet pour pouvoir faire cuire votre repas !
Un bon couteau
On aurait dû commencer par ça ! Opinel ou pas, c’est l’accessoire indispensable pour couper le saucisson, cueillir des champignons, tailler une sardine dans un bout de bois ou simplement remuer son café. Ou pour se défendre face à un ours (on rigole, n’essayez surtout pas. Pour réagir correctement, on a écrit tout un article sur comment réagir face à un ours !).
Une lampe frontale
Indispensable pour avoir les mains libres quand on monte la tente, qu’on prépare la tambouille, qu’on bouquine au chaud ou quand on va faire pipi ! Une puissance inférieure à 200 lm suffira pour tout ça.
Une trousse de secours
On vous souhaite de ne jamais avoir à la sortir ! N’empêche, ça serait trop con de ne pas pouvoir soigner une entorse, une ampoule ou simplement retirer une tique. Elle s’achète toute faite en parapharmacie.
Comment organiser son sac de randonnée ?
C’est important de répartir correctement les charges dans son sac, pour éviter de se retrouver avec le dos en vrac après 3 jours de trek ! La règle de base : répartir ses affaires des plus lourdes aux plus légères, en partant de son dos vers l’extérieur du sac.
- Le long du dos : c’est là qu’on place les objets les plus lourds (réserve d’eau par exemple) afin d’approcher au maximum du dos le centre de gravité du sac.
- Dans la poche centrale : sur la partie frontale du compartiment principal, on stocke les affaires les plus légères telles que des fringues de rechange ou une polaire.
- En haut du sac : on y stocke les objets auxquels on a besoin d’accéder facilement : carte, lunettes de soleil, crème solaire, lampe frontale, etc.
- Au fond du sac : c’est là qu’on range les affaires volumineuses mais pas trop lourdes : sac de couchage, matelas de sol, doudoune. Surtout, rien de fragile !
Comment préparer son itinéraire de rando ?
La France compte près de 200 000 kilomètres de sentiers balisés ! Autant vous dire que vous n’avez pas besoin d’aller très loin pour trouver votre bonheur. Le plus difficile va être de choisir. La première question à vous poser : préférez-vous parcourir un itinéraire qui existe déjà, ou innover en créant un truc à votre sauce ?
Opter pour un itinéraire existant
La Fédération Française de Randonnée a (très) bien bossé : dans toute la France, on trouve des sentiers balisés qui sont autant d’invitation à crapahuter pour les découvrir :
- Les chemins de Petite Randonnée (PR) sont des itinéraires d’une durée maximale d’une journée.
- Les sentiers de Grande Randonnée de Pays (GRP) sont en général des boucles qui permettent de faire le tour d’un “pays” (ex. le GRP Tour du Lac d’Annecy ou le GRP Tour du Morvan).
- Les chemins de Grande Randonnée (GR) sont plus longs, souvent en ligne droite et permettent de parcourir des territoires avec une diversité incroyable de paysages. On a sélectionné pour vous les 5 plus beaux treks en France selon nous : pas les plus connus, on vous envoie hors de sentiers battus !
Pour trouver votre prochain GR ou GRP, rendez-vous sur Mon GR, sur l’appli Iphigénie ou sur Way Marked Trail.
Créer son itinéraire maison
Vous voulez relier Bourrelets-les-Boeufs au gîte-étape des Roupettes en passant par le bois de la Hulotte ? Vous pouvez tout à fait créer votre propre itinéraire en utilisant des cartes IGN TOP 25 (échelle 1 : 25 000). Elles sont idéales pour les randonneurs qui progressent à 5 km par heure environ, soit 20 cm sur le papier (1 cm sur la carte = 250 mètres sur le terrain, vous suivez ?).
Vous pouvez également tracer votre itinéraire sur le site de Komoot, que vous pouvez ensuite suivre sur l’application sur votre smartphone, même hors connexion.
Rendez-vous ici pour trouver votre carte IGN TOP 25 et ici pour apprendre à créer un itinéraire sur Komoot, c’est par ici que ça se passe.
Si vous ne voulez même pas vous soucier de l’itinéraire, partez en trek avec Chilowé !
Comment s’orienter pendant un trek ?
Préparer son itinéraire sur internet ou sur une carte avant de partir à l’aventure permet de commencer à rêver avant le grand départ. Une fois qu’il est prêt, à vous de décider comment vous allez le suivre sur le terrain : avec une carte papier, en vous fiant à la signalétique ou en suivant l’itinéraire téléchargé sur une appli de votre smartphone.
Avec une carte et une boussole
Pour déterminer la direction à suivre (votre azimut), tracez sur votre carte une ligne qui relie le point A (là où vous êtes) au point B (là où vous voulez aller). Positionnez votre boussole sur la carte, avec sa flèche parallèle à la ligne tracée et orientée vers le point B. Faites tourner le cadran gradué pour faire correspondre son nord avec le nord de la carte. L’angle entre la flèche de visée et le nord du cadran gradué détermine votre azimut (de 0° à 360°).
Pour suivre votre azimut sur le terrain, faites tourner la boussole à plat dans votre main tout en gardant l’azimut aligné avec la flèche de visée, pour aligner l’aiguille rouge avec le nord du cadran. La flèche de visée indique alors la direction dans laquelle vous devez aller pour rejoindre le point B !
Pour la suivre, marchez en suivant la direction indiquée par la flèche de visée. Pour être plus précis, visez un objet (arbre, château d’eau, habitation) situé dans la direction indiquée par la flèche et renouvelez l’opération une fois que vous l’avez atteint. Bonne route !
Grâce au balisage
Si vous suivez un PR, un GR ou un GRP, ouvrez bien l’œil ! La signalisation mise en place par la FFR vous permet de suivre ces itinéraires de leur point de départ à leur point d’arrivée, presque sans jamais ouvrir une carte ou un smartphone.
- Les PR sont balisés d’un trait jaune.
- Les GRP sont balisés avec des traits horizontaux jaunes et rouges.
- Les GR sont balisés avec des traits horizontaux blancs et rouges.
Grâce à votre smartphone
Si vous partez plusieurs jours ou plusieurs semaines, le smartphone permet d’embarquer l’équivalent de plusieurs cartes consultables sans connexion, pour un encombrement et un poids optimales.
Avant de partir, il faut bien penser à télécharger les cartes que vous comptez utiliser ; si vous avez préparé votre propre itinéraire, il faudra également avoir téléchargé le fichier KML ou GPX qui permettra de le suivre sur votre appli.
Là encore, vous avez l’embarras du choix : ViewRanger, VisoRando, iPhiGéNie, Komoot… Toutes sont fiables, bien foutues, mais ont des interfaces et des fonctionnalités différentes : à vous de les tester et de choisir laquelle répond le mieux à votre utilisation.
Comment se restaurer ?
Notre dépense énergétique dans la vie quotidienne (plutôt sédentaire) ne dépasse pas les 2000/ 2500 kilocalories (kcal) par jour. En rando itinérante, on dépense beaucoup, beaucoup d’énergie. Nos besoins en calories vont être chamboulés par plusieurs critères : la température, le poids du sac, le nombre de kilomètres et le dénivelé parcourus. En montagne avec un gros sac, on peut facilement consommer jusqu’à 6000 kcal dans la journée.
Alors, pour vous assurer que vous mettez suffisamment de carburant dans la machine, allez jeter un coup d’œil à notre tuto Comment bien s’alimenter avant pendant et après l’effort ? ou à nos 5 recettes de pique-nique pour se régaler dans la nature.
Où dormir pendant une randonnée itinérante ?
En bivouac dans la nature
Pour dormir dans la nature, la sécurité, le respect de la réglementation et le confort de l’emplacement que vous choisirez doivent toujours prévaloir sur son “instagrammabilité” :
- Trouvez un endroit éloigné de la circulation et des champs cultivés.
- Sélectionnez une surface plane.
- Pour pouvoir planter vos sardines, vérifiez que le sol n’est pas trop sableux ou trop caillouteux.
- S’il y a des moustiques, cherchez un endroit où il y a de l’air. A défaut, privilégiez une plaine ou un champ plutôt qu’une forêt.
- Ne vous installez pas trop près d’étangs ou de rivières pour éviter le froid et l’humidité qui s’en dégagent.
- Respectez la réglementation applicable au lieu où vous vous trouvez : Parc Naturel Régional, littoral, forêt domaniale etc.
En refuge
Il existe environ 300 refuges gardés en France (dont ces 5 refuges de montagnes mythiques à découvrir). On peut y dormir (souvent en dortoir) et s’y mettre les pieds sous la table moyennant un prix qui varie d’un refuge à l’autre. Ce sont des bulles d’aventure et d’hospitalité qui attirent de plus en plus de monde. Cela implique trois petites règles super simples :
- Systématiquement réserver sa place dans le dortoir sur les sites FFCAM de chaque refuge
- Prendre soin du lieu en le laissant aussi propre qu’il était à notre arrivée et en redescendant nos déchets
- Respecter les autres dans ces endroits souvent exigües et propres à la promiscuité… calme, hygiène, respect des horaires sont de mise
À côté de ça, il en existe environ 1200 autres refuges, plus petits et souvent plus rustiques, qui sont en accès libre et offrent un abri pour la nuit en pleine nature. Vous pouvez retrouver toutes les informations les concernant sur le site refuges.info.
Envie de dormir en refuge pendant votre rando itinérante ? Consultez nos séjours avec nuit en refuge !
En gîte d’étape
Ils proposent le gîte et le couvert à proximité des itinéraires de randonnée. Certains fournissent les draps et tous proposent une cuisine et une salle commune pour préparer et partager les repas. La réservation est obligatoire et peut se faire sur plusieurs sites dont celui-ci. N’hésitez pas à aller faire un tour aussi du côté de nos 20 hébergements nature préférés, qui jouxtent pour la plupart de magnifiques sentiers de randonnées.
Comment partir en trek avec des enfants ?
Partir en rando itinérante avec ses enfants, c’est sans doute la meilleure décision que vous prendrez cette année ! Mais ça ne s’improvise pas : allez d’abord jeter un coup d’œil au 10 équipements indispensables pour randonner avec ses enfants qu’on vous conseille d’embarquer et à nos 8 conseils pour partir à l’aventure en famille.
Comment ne laisser aucune trace ?
Passer du temps dans la nature, c’est génial à condition de ne pas y débarquer avec ses gros sabots. Pour minimiser son impact, le minimum c’est de connaître et d’appliquer les 7 principes du Leave no trace (born in the USA) : simples, basiques, efficaces.
- Se préparer : vérifier la réglementation, surveiller la météo, s’équiper en conséquence et éviter les pics de fréquentation.
- Respecter le terrain : privilégier les sentiers balisés et marcher en petits groupes, planter sa tente sur des lieux de bivouac déjà utilisés.
- Gérer ses déchets : rapporter tous ses déchets (même le PQ usagé) et utiliser des produits biodégradables pour faire sa toilette.
- Toucher avec les yeux : ne déplacer aucun élément naturel (plantes, roches etc.), pour laisser l’endroit dans l’état dans lequel on l’a trouvé.
- Minimiser l’usage du feu : utiliser les emplacements existants, garder le feu aussi petit que possible et privilégier le réchaud pour la cuisine.
- Respectez la faune : ne pas nourrir, suivre ou approcher les animaux, surtout en période sensible (accouplement et nidification).
- Prendre soin des autres : Respecter l’expérience des autres usagers en étant courtois et évitant le bruit pour laisser la place aux sons de la nature.
10 itinéraires mythiques pour votre première randonnée itinérante
Vous êtes toujours là ? Parfait ! Vous connaissez désormais les bases nécessaires pour réussir votre premier trek en itinérance. Si vous avez besoin d’un dernier petit coup de pieds aux fesses, voici 10 itinéraires recommandés par nos Captains pour votre première randonnée en itinérance, que vous pouvez si vous le souhaitez réaliser en groupe avec d’autres membres de la communauté Chilowé. On s’occupe de tout, vous vous occupez de… marcher !
1. Le Tour du Mont-Blanc
Pour connaître la plus haute montagne d’Europe sous toutes ses coutures, lumières et reliefs ! Un itinéraire de randonnée itinérante mythique, qui sillonne les vallées les plus sublimes en chevauchant les frontières de la France, de l’Italie et de la Suisse. On vous emmène sur le TMB pendant 7 jours en randonnée et bivouac.
Trek Tour du Mont-Blanc en 7 jours2. Le GR20 Sud en 6 jours
6 jours sur ce sentier mythique normalement réservé aux plus chevronnés (ou à ceux qui sont tombés dans la potion quand ils étaient petits). On vous propose une version revisitée de sa portion sud, plus accessible grâce à des bivouacs pré-installés et un portage des sacs assuré pour vous.
Trek GR20 Sud en 6 joursPS : Si vous ne sentez pas encore prêt·e pour le GR20 mais voulez explorer la Corse en rando itinérante, intéressez-vous donc au trek Mare a Mare Sud, plus accessible.
3. Le Désert des Bardenas
Une semaine de vacances dans une ambiance western, l’impression de parcourir le Grand Canyon, le tout sans prendre l’avion ? Oui oui, c’est possible : direction le Désert des Bardenas, dans le nord de l’Espagne. On vous y embarque pour 6 de randonnée itinérante accessible à toutes et tous au cœur de l’un des seuls déserts d’Europe !
6 jours de randonnée dans les Bardenas4. Le Tour du Queyras (GR58)
Un ciel toujours bleu, un massif sauvage et préservé, des pics rocheux mythiques et des lacs d’altitude… Bienvenue dans le Queyras, l’un des coins les plus sauvages des Alpes ! Découvrez la randonnée itinérante et le bivouac pendant 5 jours sur le GR58 avec un guide passionné et un petit groupe d’aventurier·e·s qui partage vos valeurs. Une aventure à réaliser en été… Mais aussi en hiver pour les plus valeureux (ou ceux qui craignent les UV), avec notre trek hivernal en raquettes dans le Queyras !
Le Tour du Queyras : 5 jours de rando et bivouac5. Le Tour de Belle-Île-en-Mer à pied (GR340)
5 jours d’aventure pédestre pour profiter du micro-climat de Belle-Île-en-Mer et se shooter à l’iode marin en petit groupe. Cet itinéraire relativement accessible est réputé pour être l’un des plus beaux sentiers côtiers de France. Promis : il y fait (presque) toujours beau. Kenavo les potos !
Faire le tour de Belle-Île en 5 jours6. La Vallée des Merveilles (GR52)
Nichée au cœur du massif sauvage et préservé du Mercantour, dans le sud est de la France, la Vallée des Merveilles est traversée par le GR52, un sentier de Grande Randonnée un peu particulier : en effet, pour protéger ce site naturel classé, il est strictement interdit d’y utiliser des bâtons de marche, à moins que ceux-ci ne soient munis d’embouts de protection.
Pas de panique, on vous en fournira pendant les départs organisés par le Club Chilowé, et notre Captain vous expliquera tout ce qu’il y a à savoir sur la richesse archéologique de ce lieu unique en France.
Traverser la Vallée des Merveilles avec le Club Chilowé7. La Réserve Naturelle du Néouvielle
Direction les Pyrénées pour découvrir la Réserve Naturelle du Néouvielle, l’une des nos préférées : pendant 6 jours, vous y apprendrez l’autonomie en montagne au cœur d’une des plus magnifiques vallées de France, alternerez entre nuits en bivouac et repos confortables en refuges, et assisterez à des couchers de soleil grandioses sur les sommets qui composent ce site incontournable de la randonnée itinérante.
Séjours trek 6 jours dans le massif du Néouvielle8. Le Tour du Mont-Viso
Envie d’un grand bol d’air frais ? L’itinéraire du tour du Mont-Viso est fait pour vous ! Idéal pour 4 jours de randonnée itinérante, ce sentier de grande randonnée à cheval entre la France et l’Italie est perché à 2000 mètres d’altitude : un lieu sauvage et préservé, dans lequel vous pourrez gravir de hauts sommets tels que le Viso Mozzo (3019m) ou le Monte Losetta (3051m).
Faire le tour du Mont Viso en 4 jours9. La Traversée des Aravis
Les Aravis, ça vous parle ? Ce massif montagneux situé au nord des Alpes, tout prêt d’Annecy et de son célèbre lac, est un haut lieu de la randonnée en itinérance ! On vous invite à le traverser ainsi que son petit frère, le massif des Bornes qui le borde (répétez ça dix fois très vite), pendant 4 jours d’initiation à la rando itinérante avec un guide, au départ de la Venise des Alpes.
Au programme : ascension de l’Aiguille Verte, du Plateau des Glières ou encore du col de la Forclaz, mais aussi nuits en refuges de montagne et gueuletons savoyards !
Traverser les Bornes et les Aravis en 4 jours10. Le Tour du Beaufortain
Direction Albertville pour cette randonnée de 5 jours qui vous emmènera découvrir l’un des plus beaux lacs d’altitude des Alpes : le Cormet de Roselend.
Le Tour du Beaufortain offre en effet des panoramas somptueux sur les sommets des Alpes, des spots de bivouacs à couper le souffle comme la Pierra Menta, des curiosités comme la vieille cabine téléphonique anglaise perchée au sommet de Plan Mya, et son lot de gastronomie (ou d’orgie de frometon, c’est selon) à la coopérative agricole de Beaufort.
Bref, le Tour du Beaufortain est un itinéraire de rando en itinérance coup de cœur, hyper accessible en train !
Faire le Tour du Beaufortain en 5 joursBonus : Les Puys du Cantal
Direction Clermont-Ferrand pour prendre le départ de ce trek hors des sentiers battus. Bienvenue dans la chaîne des Puys en Auvergne, on va faire chauffer les mollets ! Un trek de 5 jours qui emmènera pour une initiation à la randonnée en itinérance et au bivouac en petit groupe, avec un guide, à la découverte du Plomb du Cantal, le plus haut sommet du coin, mais aussi du Puy Mary ou du Puy Griou, moins connu mais tout aussi beau.
Séjour trek dans le CantalConclusion : la France, le pays idéal pour débuter la randonnée en itinérance
Équipements, itinéraires, règles et astuces du bivouac, préparation du sac… Vous savez désormais tout ce dont vous avez besoin pour préparer sereinement votre première randonnée en itinérance. Il ne vous reste plus qu’à sélectionner votre itinéraire ou à choisir l’un de nos séjours trek organisés, et à vous échauffez. Allez, en route, mauvaise troupe !